les Montagnards Unis

Autour du Grand-Morétan, 4 jours sauvages ( début août)


Dates = du 3 au 6 août 2008

Cette fois-ci, la météo se présente bien, pour les 4 jours à venir.
Et je commence à  avoir  de nouveau  des  fourmis  dans les jambes...
Des  glaciers  ??? j'aimerais bien, mais début août, je ne sais pas comment  ils  se présentent à présent. J'irai de nouveau traîner mes crampons par-là, l'année prochaine, fin juin ou début juillet.

Alors va pour Belledonne, de nouveau !
Mais en variant l'accès, en partant du versant savoyard (encore moins couru que le versant grenoblois) .
Par là, je pourrai accomplir mon  rituel annuel et estival : l'ascension de Puys-Gris.
Avec aussi la ferme intention d'atteindre les sommets du Grand Morétan et de la Pointe de l'Aup du Pont, que j'avais "ratés"  plusieurs fois auparavant.
En plus, dans ces coins sauvages, avec un peu d'astuce, j'ai de bonnes chances de croiser les dahuts, qui, en cette saison, gambadent sur les crêtes.
Voilà de bonnes motivations...

Jour 1 : Montée relax.

Pas la peine de  se presser... 1h30 de voiture pour contourner Belledonne par l'Est,
passer le col du Glandon, et départ de Valmaure, à 1200 m., vers 16h00.
Histoire de monter relax, en évitant les heures les plus chaudes.
Aussi relax que ces chèvres, qui ne se dérangent même pas à mon passage.


Un genre de hameau d'anciens chalets, devenus jolis cabanons d'été, quaffectionnent les savoyards, ( en plus du pognon, pour beaucoup d'entre eux).
Image  hébergée par servimg.com

Tranquille, tranquille...,  cette montée par la combe du Tépey.
Image  hébergée par servimg.com

Premier carrefour, ça devient un peu plus pentu. En vue, la bosse au-dessus du  torrent, l'objectif de ce jour. En  regardant la carte, on devine du plat au dessus, de l'herbe, et de l'eau à  proximité.
Image  hébergée par servimg.com

20 h, à pas loin de 2200 mètres d'altitude  : ben nous y vlà déjà !
Moins  d'eau, en août, que je ne le pensais. Reste juste quelques acrobaties à accomplir pour chercher de l'eau au torrent.
Image  hébergée par servimg.com

Ratée cette photo  du ciel nocturne. Je ferai mieux la prochaine fois.
Mais je vous jure, c'était plein d'étoiles, si, si...
Image  hébergée par servimg.com


JOUR 2 : un ratage et un bon plan bivouac

Première expérimentation de "camping à la légère", ou de "bivouac amélioré", (comme on voudra) = juste le double-toit, un  seul arceau, et quelques piquets.
Dans les éboulis en face,  l'itinéraire normal pour les cols du Tépey et d'Arguille. Mais aujourd'hui, je vais ailleurs.
Image  hébergée par servimg.com

Direction plus au Nord, en tournant à gauche. (Après avoir fait le plein d'eau, car à part les névés, la flotte se  raréfie dans le coin.)
Image  hébergée par servimg.com

400  mètres plus haut et une bonne heure après le départ. . Quel con!
Je n'ai plus qu'à faire un aller  retour vite fait = j'ai oublié l'appareil-photo...
En solo, l'avantage, c'est qu'on ne risque pas les désaccords ni les engueulades !
Image  hébergée par servimg.com

Entre deux rafales de vent et les nuages qui filent à toute vitesse, Puys-Gris, qui  se dévoile tout là-haut, tout au fond, m'invite à le rejoindre.
Image  hébergée par servimg.com

Dans ce genre de pente, on apprécie les crampons...
Image  hébergée par servimg.com

Relax, je monte..., aussi relax que ce chamois en balade.
Image  hébergée par servimg.com

Plus que 100 mètres à gravir, une aimable rigolade.
Sans crampons ni piolets, c'est  déjà moins amusant...
Image  hébergée par servimg.com

2778 mètres, je suis en Selle (du Puys-Gris).
Très large, elle est confortable.
Image  hébergée par servimg.com

Une petite heure pour gravir ces 300, 400 mètres  en versant sud, à partir du bas du névé. Une moyenne horaire raisonnable.
Image  hébergée par servimg.com

Pour le sommet, à 2908m., ce n'est pas compliqué. Le début de l'ascension se fait à droite, des balises de peinture signalent la voie.
Une heure de montée / descente.

Mais
avec mon aller-retour du matin, avec le parcours que je prévois encore,  je me dispensera pour cette année d'une visite  de courtoisie...
Image  hébergée par servimg.com

... car à droite, c'est le Grand Morétan qui me tente sérieusement.
Par une voie originale, en contournant par la gauche la Pointe du Gleyzin.
Image  hébergée par servimg.com

Impossible de ne pas la reconnaître, cette Selle du Puys-Gris.
Surtout sur son versant Nord.
Image  hébergée par servimg.com

Après la descente du "glacier" du Gleyzin (en réalité, ce n'est plus qu'un grand névé), après une remontée vers le col du Morétan, je retrouve l'endroit à bivouac repéré en juin.
Un peu de plat et d'herbe, abrité du vent. Et surtout un trou à côté,où subsiste un mini-névé ( pas d'eau sinon dans cette combe). Là encore, pour creuser dans la neige dure,  le piolet est apprécié.
Plus haut, à une centaine
de mètres sous le col, se trouve un autre plat bivouacable, à proximité des névés également.
Image  hébergée par servimg.com

Festival d'été  ...............
Image hébergée par servimg.com

Image  hébergée par servimg.com

Image  hébergée par servimg.com

JOUR 3 : (ma) première au Morétan

Un peu au-dessus du col du Morétan,  avant d'escalader l'arête nord,  le sac est allégé. Entre moi et les bouquetins, la curiosité est partagée.
Image  hébergée par servimg.com

Certains  prennent la pose...
Image  hébergée par servimg.com

D'autres me devancent et me guident au pied de l'arête...
Image  hébergée par servimg.com

Petits coups d'oeil vers le haut, un peu plus de 100 mètres encore : ça devrait passer...
Image  hébergée par servimg.com

Dans le raide, l'avantage c'est que ça grimpe vite, plus que 40 mètres.
Elle se grimpe pas mal, cette petite voie, en mesurant bien ses gestes quand même....
J'utilise la technique du corsaire alpin à l'abordage :
je lance au-dessus de moi , comme un grappin,  le piolet, avec  sa dragonne à mon poignet... ça aide bien et ça  sécurise.
"La voie des corsaires", ça vous plait comme nom de baptême ?

Image  hébergée par servimg.com

Presque trop facile, trop rapide, en 10 mn., je pourrais atteindre le sommet de la Pointe du Gleyzin. Mais je n'ai pas que ça à faire...
Image  hébergée par servimg.com

Tiens, est-ce que les gens au refuge de l'Oule peuvent me voir ?
Image  hébergée par servimg.com

Si vous avez bien suivi,  vous identifierez sans mal le paysage.
Image  hébergée par servimg.com

Devant Puys-Gris, le Charmet de l'Aiguille et son couloir nord.
Plus en neige, en juin par ex., je le tenterai bien...
En hiver, d'autres le skient.
Image  hébergée par servimg.com

Dans l'autre sens, photo repérage du Pic du Frêne et de ses alentours,
en vue de futures visites à y faire.
Image  hébergée par servimg.com

Et le voici, ce Grand Morétan !
Plus facile encore que je ne le pensais en examinant la carte.
Suffit de suivre le fil de l'arête du Gleyzin, jusqu'au rognon rocheux. Après je bifurque, pour prendre celle du Morétan : une autoroute !
Image  hébergée par servimg.com

Au carrefour des arêtes, une petite départementale. Elle semble offrir une liaison directe Chalet du Merlet / lacs du Morétan / sommet. A vérifier...
Image  hébergée par servimg.com

La bretelle d'accès pour le Morétan : bref couloir sans problème...
Image  hébergée par servimg.com

La Pointe du Gleyzin, son arête, "le carrefour",  et une traversée facile sous l'arête du Morétan.
Image  hébergée par servimg.com

Pas grand-monde dans le coin...
Image  hébergée par servimg.com

Merci pour cette pose, collègue !
Image  hébergée par servimg.com

Proche des  2600 m., encore un bon endroit à bivouac, avec des névés pas loin (de préférence, pour des jours pas trop ventés...).
Image  hébergée par servimg.com

Disons-le sans détour = je suis assez content de tout ça.
Image  hébergée par servimg.com

Paysage habituel ? moi je ne m'en lasse pas.
Image hébergée par servimg.com

Les Grandes-Rousses, avec l'Etendard et le Pic Bayle,
visiblement pas mal de neige encore  par là aussi.
Image hébergée par servimg.com

La ville et les terrasses de café, c'est juste derrière les Portes d'Eglise.
Image hébergée par servimg.com

Tout ça pourrait faire un joli petit enchaînement : le Charmet de l'Aiguille, Puys-Gris et la Pointe  de Comberousse...
Image  hébergée par servimg.com

Quant à la Pointe de l'Aup du Pont, je pense bien l'atteindre cette fois-ci, mais par l'autre face, en nord-ouest.
Image  hébergée par servimg.com

Tout proche, un autre coin sauvage à  explorer lors d'une autre virée , le Pic du Frêne  et ses alentours.
Image hébergée par servimg.com

Le chemin du retour. Les dernières pentes du Morétan sont vraiment sans problème. Son arête ensuite, et après celle de la Pointe  du Gleyzin. A droite, le col du Morétan...
Image hébergée par servimg.com

Lieu de bivouac prévu pour ce soir, le lac de la Colombière.
Image hébergée par servimg.com

Mais d'abord, le lieu de sieste sous mes pieds : lac supérieur du Morétan.
Et je découvre une petite voie de descente qui semble assez relax.
Image hébergée par servimg.com

Cette voie-là, (plus au nord que la "voie des corsaires"), je l'appellerais bien la "voie des flemmards".
Tout de même, ensuite, pour rejoindre  le versant sud du col du Morétan, ça demande quelques pas prudents en traversée descendante.
Image hébergée par servimg.com

Pour la face Ouest du Morétan, faut déjà  être moins paresseux.
Il semble que la petite départementale se cache par là. Peut-être assez humide et glissante, avec sans doute des risques de chute de pierres.
Mais en juin, avec plus de neige, ce pourrait être assez sympa... à vérifier...
Image hébergée par servimg.com

Toujours le versant ouest.  A  droite, un autre couloir assez praticable semble-t-il, celui qui doit déboucher au point côté 2646. C'est peut-être ma départementale.
Image hébergée par servimg.com

Grand calme  au lac de la Colombière.
Image hébergée par servimg.com

L'Aup du Pont, elle me paraît ce soir assez bienveillante. D' autre fois, elle m'avait trompé, intimidé (en raison des risques d'avalanches) ou découragé.
Là, j'ai l'embarras du choix :  tout droit, dans le milieu, en prenant ensuite à  gauche du grand névé sous la Pointe ?
Ou en contournant sur la gauche d'abord, vers Brèche de la Passoire ?
Image hébergée par servimg.com

C'est vrai qu'au milieu, ça passerait bien. Mais je me dis que  faire
au passage  une petite reconnaissance  de la Brèche, ça peut toujours servir.
Image hébergée par servimg.com

Bof, dans un sens comme un autre, je devrais bien y arriver...
Image hébergée par servimg.com

JOUR 4

6H 30, "mon bivouac amélioré" s'améliore... : des pierres, pour bien stabiliser le double-toit de la tente sur l'unique arceau,  pour le maintenir au sol et éviter ainsi que le vent ne se glisse dessous.
Image hébergée par servimg.com

Montée tranquille et rapide dans le pierrier, et à l'approche de la Brèche de la Passoire,  direction sommet... Contournement de cette barre rocheuse par la gauche.
Image hébergée par servimg.com

Jamais je n'ai été si proche du sommet... Traversée de ce névé et remontée d'un couloir qui se cache derrière et qui mène tout droit au sommet.
Méfiance, surtout dans les pas en traversée, sur ces éboulis terreux au-dessus des barres. Le piolet est toujours d'une grande aide.
Image hébergée par servimg.com

Oui, oui, une seconde,  j'arrive !
Image hébergée par servimg.com

Avant que le ciel ne se couvre trop, bref regard sur le Mont-Blanc, par dessus le Rocher des Pâtres.
Image hébergée par servimg.com

Ils n'ont pas l'air  de  s'affoler, mais plutôt intrigués.
Image hébergée par servimg.com

Beaucoup plus rapide que je ne le prévoyais, 2 heures pour atteindre le sommet, malgré le sac à dos chargé.
Image hébergée par servimg.com

Qu'arrive-t-il  à Météo-France, en ce moment ?
ce devait du grand bleu aujourd'hui...

Image hébergée par servimg.com

Terrain connu, le Pic de l'Etendard, et le tranquille glacier de Saint Sorlin.
Image hébergée par servimg.com

Tiens , les Aiguilles d'Argentière, je ne se suis encore jamais allé par là.
Pas mal de glace, semble-t-il, à leur pied. Faudra aller voir ça un jour.
Image hébergée par servimg.com

Juste à côté, un second sommet de l'Aup du Pont. Et derrière, une brèche par laquelle j'avais contourné l'Aup du Pont, en avril, en ski.
Image hébergée par servimg.com

Doit pas faire très bon, tout là-bas, à 4810 mètres...

Image hébergée par servimg.com

600 mètres plus bas, le lac de la Colombière. A vous de trouver le Chalet du Merlet.
Image hébergée par servimg.com

Il ne m'a même pas vu celui-là, ou alors il se refuse à prendre une jolie pose.
Image hébergée par servimg.com

Bon, par où descendre ? Versant Sud-Est, par le plus court vers la voiture, pour rejoindre la Combe des Roches ?
Non, je vais du tourisme, par la face Nord-est; au dessus de la Brèche de la Passoire.
Image hébergée par servimg.com

Le passage de la descente, ( enfin, celui que j'ai emprunté), il est au milieu de la photo. Prudence quand même, des éboulis terreux, de l'érosion glaciaire... Par sécurité, et pour économiser des efforts, je chausse les crampons.

Image hébergée par servimg.com

Le dernier passage un peu délicat, ce couloir au milieu encombré de rochers.
Image hébergée par servimg.com

Mais au-dessus du couloir, je ne vois pas bien par où je suis descendu.
Image hébergée par servimg.com

Sans doute qu'en suivant l'arête jusqu'à  la Brèche, c'est plus simple.
Mais j'avais envie de passer sur les névés, pour  atteindre ce petit lac, à proximité du col du Villonnet.
Image hébergée par servimg.com

Dire que ce couloir bien pentu, avec le bloc de rocher coincé, je l'avais skié en avril... je m'étonne moi-même.
Image hébergée par servimg.com

Détour  touristique par le lac des Balmettes et petite sieste.
Sous le lac, je fais un mauvais choix. Je quitte le sentier et m'obstine à passer en traversée , vers le sud, pour rejoindre l'autre versant de la combe des Roches, et basculer vers Valmaure.
Très pentu, plein de barres rocheuses, encombré de haute végétation humide et glissante. J'y perds mes crampons, qui se détachent du sac.

Image hébergée par servimg.com



09/08/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 33 autres membres