Les dahuts de Belledonne
Le professeur Henri HENKOR, ( 1834 - 1893) naturaliste passionné et amateur, qui arpentait en tous sens Belledonne, été comme hiver,
fut un fin observateur de dahuts.
( Il paraît que pour honorer sa mémoire,
un monument sera enfin érigé au sommet du Grand Pic)
fut un fin observateur de dahuts.
( Il paraît que pour honorer sa mémoire,
un monument sera enfin érigé au sommet du Grand Pic)
Jules Lepic, ( 1884-1951) , berger communal dans la vallée du Haut-Bréda, ne montait jamais aux alpages sans sa boite d'aquarelles.
En ce temps-là, les moutons étaient particulièrement fûtés, et savaient repousser les attaques des loups.
Cela laissait tout loisir à Jules pour observer et dessiner les dahuts.
C'est Henri HENKOR qui a fourni les descriptions les plus détaillées de ces deux espèces de dahuts ( "dahus dexterus" et "dahus sinistrus") .
L'inséparable compagnon d' Henri Henkor, le préhistorien Honoré DESPENTES, avait mis à jour un rarissime squelette de dahut.
A la louche, il l'avait daté de -38 000 ans.
Malheureusement, les techniques de conservation de l'époque
étant ce qu'elles étaient, ce squelette est tombé en poussière,
(à l'exception des cornes).
A la louche, il l'avait daté de -38 000 ans.
Malheureusement, les techniques de conservation de l'époque
étant ce qu'elles étaient, ce squelette est tombé en poussière,
(à l'exception des cornes).
Le dahut, dans l'histoire des Arts.
Stendhal, dans une note récemment décryptée du manuscrit d' Armance,mentionne la capture d'un dahut par deux grognards de l'Armée d'Italie,
qui en firent présent à l'Impératrice Joséphine.
Une lettre de Madame de Staël adressée à l'un des ses amants nous apprend la triste mort de l'animal, qui ne put jamais s'accoutumer
aux ridicules collines de Fontainebleau.
Dès la préhistoire, la vallée du Haut-Bréda ( en Belledonne-Nord, rien à voir avec Belledonne-Sud !!!) a toujours été très industrieuse.
La réputation d'habiles et ingénieux artisans de ses bergers s'étendait bien au delà de la Drôme ou de la Maurienne.
Ces rudes mais pacifiques montagnards vouaient une véritable affectation
à l'égard des dahuts.
Après la Grande Guerre, les dahuts ayant presque disparu, ils mirent leur ingéniosité au service de la protection de leur animal préféré.
La brillante étude Patrick LEROY (éditions Du Mont), très documentée, est toujours disponible.
Un seul regret : ce savoyard semble tout ignorer de l'orthographe véritable du dahuT.
(cf., dictionnaire de l'Académie Française, 1843, cf Le Littré, 1899,
cf Dictionnaire du Français Contemporain, CNRS, 1996)
Un seul regret : ce savoyard semble tout ignorer de l'orthographe véritable du dahuT.
(cf., dictionnaire de l'Académie Française, 1843, cf Le Littré, 1899,
cf Dictionnaire du Français Contemporain, CNRS, 1996)